L'avenir de Star Citizen, couler ses fondations pour atteindre une version bêta

Dans une nouvelle lettre à la communauté, Chris Roberts fait un état des lieux du développement de Star Citizen, tout en pointant vers l'avenir avec notamment la version 4.0 conduisant à une version bêta.

Star Citizen

Pour devenir une réalité, la simulation spatiale Star Citizen doit encore achever ses fondamentaux, les technologies indispensables pour poursuivre son développement. Parmi les différents aspects du développement abordés, c'est le point clé de la dernière édition de la lettre à la communauté de Chris Roberts, le créateur à la manoeuvre d'un projet -- de très long cours -- qui atteindra cette année les 500 millions de dollars de financement participatif. Cloud Imperium Games compte actuellement 780 salariés, plus 130 au sein du partenaire Turbulent qui sont à l'ouvrage sur Star Citizen et Squadron 42, la campagne en solitaire développée en parallèle.

Ces chiffres vertigineux sont à la hauteur des ambitions de Chris Roberts, mais aussi à sa démesure pour ses détracteurs. « Toujours plus » est le fil rouge du développement de Star Citizen, à l'image d'une fonctionnalité cruciale devant émerger cette année : la persistance de chaque objet dynamique dans le jeu, qui ne sont plus liés au personnage mais bien à l'univers. Dans l'idée, une arme déposée au sol restera présente tant qu'un joueur ne viendra pas la ramasser. Chaque action d'un joueur doit ainsi se répercuter de manière persistante pour l'ensemble des autres joueurs. Si l'on écrase son vaisseau sur une planète, chaque pilote passant par là constatera l'accident. C'est un niveau d'immersion inédit, la raison d'être des technologies SpatialOS d'Improbable qui n'ont jamais abouties.

Il est nécessaire pour Cloud Imperium de faire aboutir cette technologie pour travailler de manière viable sur la gestion des serveurs de Star Citizen, qui doivent former un maillage dynamique pour répondre aux montées en charge, sans que les serveurs soient liés à un emplacement en jeu. La mise en place du maillage des serveurs est prévue pour fin 2022 pour le groupe fermé des testeurs Evocati, suivie d'une sortie lors du premier trimestre 2023. C'est le moment où l'on envoie l'eau après avoir raccordé toute la tuyauterie, le fameux moment où un jeu en ligne en cours de développement vérifie s'il tient la route. Le nombre de joueurs pouvant se croiser, c'est le plafond de verre que Elite Dangerous -- avec moins d'ambitions mais aussi de moyens -- a trop vite touché, alors que le studio Frontier Developments s'est bien plus simplifié la tâche, à l'image de la transition nécessaire pour monter dans un vaisseau.

Snow Storm

Une fois l'infrastructure réseau éprouvée, il s'agira alors de basculer en version 4.0, car les fondations de Star Citizen seront alors suffisantes pour envisager de sortir de l'alpha et se diriger vers un bêta-test. En parallèle, le studio travaille sur le remplacement complet du moteur graphique avec la version 3.18, le prix à payer quand un développement va moins vite que l'évolution des technologies.

On le comprend, le développement de Star Citizen en est à une étape clé, quand on peut envisager un futur ou se confronter aux limites de notre temps. Tout en anticipant des probables retards, les technologies permettant de faire basculer Star Citizen en bêta devront être maitrisées en 2023, s'accompagnant de l'arrivée d'un second système stellaire avec Pyro. Sans s'enflammer, c'est bien le moment où cette création pourra véritablement décoller, ou continuer d'entretenir un brouillard persistant quant à sa viabilité.

Tous les vaisseaux et tous gameplay de Star Citizen montrés jusqu'à aujourd'hui ne pourront simuler un univers -- et donc un véritable jeu -- qu'en étant réunis pour former un tout cohérent, persistant et bien servi. En attendant, cela ne reste que des promesses pas encore tenues.

Source : https://robertsspaceindustries.com/comm-link/transmission/18696-Letter-From-The-Chairman

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