2012 : S'envoyer en l'air en apesanteur, un rêve bientôt réalisable

2012 : S'envoyer en l'air en apesanteur

PARIS - Reuters

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Par Cyril Altmeyer.

Edité par Jean-Michel Bélot.

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Flotter en apesanteur sans aucune contrainte, devenir à notre tour l'astronaute qui nous faisait rêver enfant, ce sera possible dès 2013 pour le grand public.

Après quatre ans de préparation, le Centre national d'études spatiales (Cnes) a annoncé lundi le lancement de vols en apesanteur ouverts au grand public à partir du 15 mars 2013.

Un rêve certes coûteux - 5.980 euros pour 2h30 de vol et cinq minutes cumulées en apesanteur - mais abordable comparé aux quelque 200.000 dollars (150.000 euros) facturés pour un vol suborbital par Virgin Galactic, la société du magnat britannique Richard Branson.

En 2013 et 2014, trois vols par an seront proposés à 40 aventuriers de l'espace répartis dans quatre cabines à bord d'un Airbus A300 Zero-G, acquis en 1996 par Novespace, filiale du Cnes, et réaménagé pour des vols paraboliques.

Ces vols consistent en des phases successives de montées vertigineuses et de descentes en piqué, des "paraboles" permettant de s'affranchir pendant quelques instants des lois de la gravité, entre deux paliers pour reprendre ses esprits.

Pour participer à un vol, commercialisé par le courtier aérien français Avico, on peut s'inscrire dès ce mardi sur le site www.AirZeroG.fr.

Le premier vol décollera de la zone aéroportuaire de Bordeaux-Mérignac et le deuxième, prévu le 24 juin 2013, du Bourget, au nord de Paris.

On pourra voler à tout âge - à condition d'être majeur - à condition d'avoir effectué une visite médicale similaire à celles que passent les pilotes d'avions privés.

Les astronautes d'un jour devront suivre un briefing avant de pouvoir embarquer à bord. Une fois à bord du vol "Air Zero G", ils pourront expérimenter la lévitation et manipuler des objets.

L'idée est de sensibiliser le grand public à la recherche spatiale, a précisé lors d'une conférence de presse Jean-François Clervoy, astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA) et président de Novespace.

"On fait de la science, pas des montagnes russes", a-t-il souligné.

Le prix de cette folie spatiale couvrira tous les coûts de l'opération et la marge réalisée sera utilisée pour financer un avion du futur.

La fréquence de ces vols, qui s'ajouteront aux six vols annuels réservés à des missions scientifiques, pourrait augmenter à partir de 2015 en fonction de la demande.

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